Pourtant tout avait bien commencé : levée aux aurores, j´ai pris un Tram dans la nuit jusqu’à Nantes où le TGV était à l’heure, ai longé la Loire et ses berges inondées, rêvant déjà dans l’aube grise d’un lendemain ensoleillé.
A Roissy, soulagée de voir mon vol affiché, je me faufile sagement derrière la foule massée à l’embarquement. Et c’est la que c’est parti en sucette : on me prend mon billet, mon passeport, et on me demande mon VISA ! Mon quoi ? I beg your pardon ?
Et voilà... ce que j’en redoutais était arrivé : les règles avaient changé dans la nuit, et on nous demandait ce matin, un papier que personne n’avait prévu d’avoir en main !
Diligemment orientés vers le comptoir d’informations (c’est son nom, même si les employés assis là ne sont jamais au courant de rien), nous sommes priés poliment de nous débrouiller tout seuls, équipés d’un papier où sont imprimés deux ou trois URL et autant de numéros de téléphone à appeler pour tâcher de se faire rembourser.
Mais moi je voulais partireuhhh... Alors j’ai réfléchi (ben oui) et échangé avec un charmant jeune homme qui partait au Népal, refusé lui aussi à l’enregistrement pour les mêmes raisons. Il avait décidé de partir à l’Ambassade demander son Visa...
Bon, mon esprit aventurier étant nettement moins affuté lorsque je traîne une valise de 17 Kg, j’ai décidé pour ma part de m’asseoir un peu. J’ai sorti ma tablette, écrit des mails et passé des coups de fils pour trouver une solution à l'équation : française + coronavirus stade 2 + billet payé (cher) - visa = Vietnam + soleil + fils chéri pas vu depuis 1 an qui m’attend.
Résultat : billet échangé pour dans un mois (pour la modique somme de quinze euros) et retour à la case départ d’où je vous écris ce soir.
Il me reste maintenant 4 semaines pour obtenir un Visa (dont les conditions d’obtention se durcissent) + mettre de l’ordre dans mon agenda + bien sûr éradiquer l’épidémie pour qu’ils ne me refassent pas le même coup la prochaine fois.
Easy !
